Voir aussi La Charte Pyrénéenne de l'Écotourisme Équestre d'Altitude
2002 : Année Internationale de la Montagne et de l'Écotourisme
Les espaces naturels des Pyrénées
QU’EST-CE QUE L’ ÉCOTOURISME ?
Définitions
L'écotourisme est un type de tourisme qui implique un contact
direct avec la nature et favorise, par le biais de l'observation et de l'interprétation,
l'acquisition de connaissances sur le milieu.
Le Mexicain Hector Ceballos-Lascurain - Directeur de la commission ÉCOTOURISME de l'UICN
(Union Internationale pour la la Conservation de la Nature) - donne en 1983 la première
définition :
« Voyager dans des régions naturelles peu perturbées dans le but d'étudier,
d'admirer et d'apprécier le paysage et les plantes et animaux sauvages qu'il abrite, de
même que les manifestations culturelles propres à ces zones ».
Les hispanophones pourront, avec intérêt, lire la stratégie de développement national de l'écotourisme mise en place par le gouvernement mexicain : http://www.txinfinet.com/mader/ecotravel/mexico/ceballos1.html
Les anglophones en sauront plus en consultant : http://www.ecotourism.org/retesselfr.html
Peu de pages en Français, (symptomatique ?) parlent de l'écotourisme. Dominique Voynet, le 3 novembre 1998, souhaite participer plus activement aux travaux de l'UICN : http://www.environnement.gouv.fr/actua/cominfos/Com1998/comnov98/uicn1.htm
Les ONG ont adoptés un texte lors de La Conférence
Européenne des ONG sur le Développement Durable de la Montagne: Recommandations des ONG
et des populations de la montagne aux gouvernements et à l'Union Européenne.
http://www.mtnforum.org/mtnforum/regions/eurongofr.htm
Au Canada, vous trouverez des pages en Français à l'adresse suivante : http://www.iucn.ca
Le Bureau des Guides Équestres Trans-Pyrénéens souhaite
valoriser fortement le milieu naturel des Pyrénées par l'utilisation des équidés
autochtones :
Les parcours à cheval permettent une immersion plus complète dans le milieu
naturel.
Les chevaux, en masquant notre odeur, facilitent l'approche des animaux sauvages.
D'autres activités connexes sont proposées à l'occasion des randonnées, par exemple :
|
L’écotourisme présente un intérêt majeur pour l’UNEP
(Programme des Nations Unies pour l’Environnement) car étroitement lié à la
préservation , au développement durable et à la biodiversité. En tant
qu’outil de développement, l’écotourisme peut intégrer les trois
objectifs de base de la Convention sur la Biodiversité :
-
Préserver la biodiversité et la diversité culturelle, en renforçant
les systèmes de gestion (publics ou privés) des zones protégées et en
valorisant les écosystèmes en bon état.
-
Promouvoir l’utilisation durable de la biodiversité, en générant des
revenus, des emplois et des opportunités économiques à travers l’écotourisme
et les domaines d’activité proches
-
Partager équitablement les bénéfices du développement de l’écotourisme
avec les communautés locales et les habitants, en les informant, en obtenant
leur accord et en les faisant participer à part entière dans la prévision et
le gestion de l’écotourisme.
L’écotourisme
, bien planifié et bien géré, s’est révélé être l’un des outils les
plus efficaces pour la préservation à long terme de la biodiversité quand les
circonstances sont adaptées (faisabilité commerciale, capacité de gestion au
niveau local, liens clairs et contrôlés entre développement de l’écotourisme
et préservation).
QU’EST-CE
QUE L’ ÉCOTOURISME ?
L’écotourisme
a été commercialisé comme un tourisme basé sur la nature, mais il a également
été étudié comme un outil de développement durable par les ONG, les experts
en développement et les universitaires depuis 1990. Le terme « écotourisme »
se réfère donc d’une part à un concept basé sur un ensemble de principes,
et d’autre part à un segment de marché spécifique. La Société
Internationale d’Ecotourisme a établi en 1991 l’une des premières définitions :
« L’écotourisme
est le voyage responsable dans des zones naturelles, voyage qui préserve
l’environnement et soutient le bien-être des habitants ».
L’Union
Mondiale de la Préservation (WCU) a déclaré en 1996 que l’écotourisme :
« est
le voyage responsable par rapport à l’environnement et la visite de zones
naturelles relativement peu perturbées, dans le but d’apprécier la nature
(et ses composantes culturelles passées et présentes), de promouvoir sa préservation,
d’avoir un impact négatif faible sur l’environnement et d’impliquer les
populations locales pour qu’elles bénéficient de cette activité socio-économique. »
L’écotourisme
est une composante du développement durable. L’illustration n°1 présente
une réflexion sur la place de l’écotourisme à l’intérieur du processus
de développement de formes plus durables de tourisme.
L’écotourisme aspire dans
tous les cas à atteindre des résultats de développement durable. Toutefois,
il est important de souligner que toutes les activités touristiques, qu’elles
soient orientées vers les vacances, l’économie, les conférences, les congrès
ou les salons, la santé, l’aventure ou l’écotourisme, devraient avoir un
objectif de développement durable. Cela signifie que la prévision et le développement
des infrastructures touristiques, et leur commercialisation devraient se baser
sur des critères de durabilité environnementale, sociale, culturelle et économique.
L’orientation
marquée de l’écotourisme vers des principes et des lignes directrices basés
sur la durabilité lui donne une position inhabituelle dans le secteur
touristique. Depuis que le concept a été défini, un consensus général
s’est formé sur les éléments de base de l’écotourisme :
-
contribuer à la préservation de la biodiversité
-
soutenir le bien-être des populations locales
-
inclure une formation
-
impliquer une action responsable de la part des touristes et des
professionnels du tourisme
-
accueillir avant tout des petits groupes, dans de petites structures
-
consommer le moins possible d’énergies non renouvelables
-
accentuer la participation locale, les opportunités d’emploi et
d’accession à la propriété, notamment pour les populations rurales
L’écotourisme
comme segment de marché
L’écotourisme est un
secteur d’activité restreint mais en pleine croissance, une niche de marché
dirigée par les forces et les régulations du marché. C’est avant tout
l’image de tourisme de nature qui est mise en avant dans la promotion de l’écotourisme.
Certains pays, certaines compagnies ou destinations ont des programmes et des
politiques environnementales, alors que d’autres n’en ont pas. Ceci a
conduit à une confusion mondiale sur la signification du terme « écotourisme »
tel qu’il est utilisé dans les activités économiques.
Vous
pourrez trouver de plus amples renseignements sur les lignes directrices, les
systèmes d’accréditation et les critères de durabilité pour l’activité
écotouristique dans le document de l’UNEP : « Ecotourism. Principles,
Practises & Policies for Sustainability » (Ecotourisme: principes,
pratiques et politiques pour la durabilité).
L’illustration
n°2 apporte une réflexion sur la façon dont l’écotourisme s’accorde avec
l’ensemble des activités touristiques. Le tourisme d’aventure et l’écotourisme
sont tous deux des composantes du tourisme de nature, mais l’écotourisme est
plus lié au tourisme rural et culturel que le tourisme d’aventure. La première
motivation de l’écotourisme est en général d’observer et d’apprécier
la nature et ses richesses culturelles, alors que celle du tourisme d’aventure
est plutôt l’exercice physique et les situations de défi par rapport à
l’environnement naturel.
D’un
point de vue fonctionnel, l’écotourisme est principalement un tourisme
individuel ou par petits groupes (groupes de 25 personnes maximum, et hôtels de
moins de 100 lits), proposé par des petites et moyennes entreprises, dans des
zones naturelles. Il se concentre sur l’accompagnement et le logement de
petits groupes dans des zones naturelles de façon éducative grâce à du matériel
adapté et à des guides locaux spécialisés.
En
mai 2000, en parallèle de la 8ème session de la Commission des
Nations Unies sur le développement durable (CSD 8), un groupe de « Indigeneous
Peoples Organization », d’ONG et d’autres membres d’associations ont
défini une proposition de lignes directrices pour l’écotourisme. Bien que le
résultat final ne puisse pas être intégré au compte-rendu officiel à cause
de la procédure, l’UNEP reconnaît sa valeur en tant que déclaration des véritables
soucis des principaux porteurs de projets.
L’écotourisme
est un tourisme durable, qui suit des processus clairement définis tels que :
-
assurer la participation après information des porteurs de projet
-
assurer la participation égale, effective et active de tous les porteurs
de projet
-
faire connaître aux populations locales leur droit de dire « non »
au développement touristique, et d’être pleinement informées , de
participer réellement et activement au développement des activités
touristiques à l’intérieur des communautés et des territoires
- promouvoir des processus pour que les populations locales contrôlent et conservent leurs ressources.