Les Cayenne et Machu Pichu Pyrénéens (suite...)
Mail de Bulard : La Mangeuse d'Hommes
Le Bureau des Guides
Équestres Transpyrénéens
vous invite à découvrir
à cheval le patrimoine minier du Val d'Aran et du Biros
L'industrie minière au Val d'Aran (Espagne) et dans la vallée du Lez (France) fut une activité qui a toujours été transfrontalière, son maximum dura depuis la moitié du XIXe siècle jusqu'à la moitié du XXe siècle.
A Sentein (
Ariège), l'exploitation a débuté en 1853, et a cessé en 1953 : 600 000
tonnes de minerais bruts ont été extraites du marbre cipolin veiné de gris.
Au XIXe siècle étaient ouvertes 8 mois par an, puis au XXe, toute l'année;
les mineurs vivant dans les bâtiments du Bentaillou à 1880 m d'altitude.
Les sites d'extraction de blende (zinc) et galène (plomb
+ ou - argentifère) situés à des altitudes élevés
(1700-2500 m) obligeaient les mineurs à vivre en pleine montagne, dans des
conditions sans doute effroyables.
Le réseau minier,
creusé par des milliers d'hommes, totalise des dizaines de kilomètres de galeries souterraines.
Différents moyens de transport du minerai ont été mis en oeuvre :
Canaux hydrauliques (Mines de Chichoix en 1865), encore visibles au Cirque de La Plagne.
A dos d'homme ( Mines de Bulard - 2350 m d'altitude : "La Mangeuse d'hommes " surnommée ainsi en raison des chutes mortelles des mineurs sur le sentier à pic), jusqu'à 17 000 tonnes de zinc transporté sur le dos ! Ce site n'était ouvert que 4 mois par an. Les mineurs travaillaient quinze jours de suite avant de pouvoir prendre 3 jours de repos.
Charriots attelés à des chevaux, ou à des boeufs, sur une piste vertigineuse de 12 kms aux 26 lacets serrés, mulets de portage.
Wagonnets sur voies ferrées (minerai d'Orcalh en Espagne, transporté en France par le Port d'Orle par câbles, puis par Decauville jusqu'à Lascoux)...
Tous les concessionnaires, parisiens puis britanniques, ont investi à perte des sommes colossales qui les conduisirent tous à la faillite.
En 1865, furent installés 2 kms de vois ferrés, 425 m de plans inclinés avec treuils, un étang artificiel, une glissière en bois et lauzes de 1300 m de long et de 600 m de dénivelé, des bassins de réception, de décantation et un pont. Ces aménagements ne fonctionnèrent que quelques mois : le gisement s'avérant très vite impropre à un transport hydraulique. L'investissement se chiffra à 300 00 francs de l'époque : à titre de comparaison, un ouvrier-mineur gagnait 3 francs par jour !
Les minerais d'Espagne (Montoulieu) franchissaient la crête frontalière pour être traités à l'usine du Bocard, par le Cirque de La Plagne
Le lac de Montoulieu
Ruines de Montoulieu
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100 ans de zinc, plomb, argent : L' ENFER à 2000 m d'altitude !
Les vestiges d'une industrie transfrontalière dévorante : Tout est encore en place, voies ferrées, wagonnets, puits, plans inclinés, trémies, compresseurs, forges, locomotrices diesel, dans un cadre montagnard superbe, entre France et Espagne, au pied du Pic de Maubermé, au dessus des lacs de Crabère, de Montoulieu, et des villages de Sentein et de Montgarri.
Sources : DIREN et DRAC Midi-Pyrénées 1996
Pour découvrir à cheval cette région étonnante, partez en randonnée avec le :
Centre
de Tourisme Équestre du Cheval de Castillon
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